Tracer une sorte de parallèle entre Jean-Luc Mélenchon et Jair Bolsonaro n’a pas de sens. Depuis les événements qui ont secoué dimanche la démocratie brésilienne, et qui s’apparentent concrètement aux germes d’une tentative de coup d’Etat, on a pourtant entendu ce refrain aussi grossier que malhonnête dans la bouche d’un Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti macroniste Renaissance, ou de certains commentateurs censément éclairés. De quoi entretenir un confusionnisme qui ne sert pas même ceux qui en sont les auteurs, eux qui placent volontiers dans le même sac «les extrêmes», autrement dit les insoumis et l’extrême droite. Ce discours s’apparente à de la bouillie intellectuelle.
On peut faire bien des reproches à Jean-Luc Mélenchon, notamment regretter certaines de ses outrances pas toujours aussi contrôlées qu’il le dit, mais il n’a rien de commun avec l’extrême droite factieuse chauffée à blanc par un Bolsonaro au Brésil ou