Menu
Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Non, il n’y a rien de commun entre Jean-Luc Mélenchon et Jair Bolsonaro

Article réservé aux abonnés
Les parallèles entre les insoumis français et l’extrême droite brésilienne, entendus ces derniers jours en macronie comme chez certains commentateurs, entretiennent un confusionnisme dangereux.
A gauche : Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 17 juin. A droite : une partisane de Jair Bolsonaro, à Brasilia dimanche. (Denis Allard/Libération, REUTERS/Antonio Cascio)
publié le 11 janvier 2023 à 7h34

Tracer une sorte de parallèle entre Jean-Luc Mélenchon et Jair Bolsonaro n’a pas de sens. Depuis les événements qui ont secoué dimanche la démocratie brésilienne, et qui s’apparentent concrètement aux germes d’une tentative de coup d’Etat, on a pourtant entendu ce refrain aussi grossier que malhonnête dans la bouche d’un Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti macroniste Renaissance, ou de certains commentateurs censément éclairés. De quoi entretenir un confusionnisme qui ne sert pas même ceux qui en sont les auteurs, eux qui placent volontiers dans le même sac «les extrêmes», autrement dit les insoumis et l’extrême droite. Ce discours s’apparente à de la bouillie intellectuelle.

On peut faire bien des reproches à Jean-Luc Mélenchon, notamment regretter certaines de ses outrances pas toujours aussi contrôlées qu’il le dit, mais il n’a rien de commun avec l’extrême droite factieuse chauffée à blanc par un Bolsonaro au Brésil ou