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Analyse

«Nous risquons le grand effacement» : vers une déliquescence de Renaissance aux municipales de 2026 ?

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En déficit persistant d’«enracinement», le parti présidentiel va surtout, au scrutin de mars, rester sur le siège passager dans le cadre d’alliances avec la droite.

Au meeting du dixième anniversaire des Jeunes avec Macron, la section jeunesse du parti Renaissance, le 5 juillet à Paris. (Sebastien Dupuy/AFP)
Publié le 22/09/2025 à 6h35

«Humilité» : en mars, les animateurs d’un point presse du parti Renaissance consacré aux prochaines municipales en avaient fait une valeur cardinale. Et pour cause. Quelques chiffres résument crûment l’échec du macronisme à s’ancrer localement depuis huit ans. En 2019, Stanislas Guerini, le patron de La République en Marche (LREM), ancêtre de Renaissance, voulait «multiplier par cinq les 2 000 conseillers municipaux LREM». La semaine dernière, les équipes d’Attal ne revendiquaient plus qu’un millier d’élus municipaux sortants et ne se hasardaient guère à fixer un objectif à atteindre. «On assume de dire que Renaissance est encore un parti en phase d’implantation», admet-on au siège du parti.

D’implantation, ou d’effacement ? En 2020, le camp présidentiel faisait cavalier seul dans les métropoles, avec le succès qu’on sait. En mars 2026, il faudra une loupe