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Divisions

«Nous sommes au bout de ce qu’on pouvait faire» : en congrès, le NPA explose

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Traversé par de nombreux désaccords, le parti de gauche radicale, trois fois représenté par Philippe Poutou à l’élection présidentielle, s’est divisé ce week-end entre une tendance unitaire et une branche révolutionnaire.
Vendredi à Saint-Denis, au congrès du NPA. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 11 décembre 2022 à 12h49
(mis à jour le 11 décembre 2022 à 18h21)

La leçon de Marx n’a pas été bien apprise. «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !» écrivait le philosophe allemand en 1848. Cette fois, une partie de ses disciples font le choix de la division, voire de la subdivision. Samedi après-midi, pendant que la planète foot avait les yeux rivés sur la qualification du Maroc, la famille trotskiste explosait. Réuni en congrès à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a acté, ce week-end, le divorce entre deux tendances internes : celle qui défend une stratégie unitaire, en coordination avec les autres forces de gauche, dont la France insoumise ; et celle qui campe sur une ligne révolutionnaire et indépendante. Lors du scrutin organisé en vue du congrès auprès des 2 000 adhérents, les premiers, réunis au sein de la plateforme B, ont obtenu 48,29 % des voix ; les seconds, plateforme C, 45,55 %.

«Ce sont deux orientations politiques qui vont dans un sens opposé. Nous sommes arrivés au bout de ce qu’on pouvait faire», justifie Philippe Poutou. L’ancien ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort assure que «ça ne l’amuse pas», mais qu’ils n’avaient «pas le choix». «O