Raphaël Glucksmann achève sa campagne dans le Nord, où les socialistes n’ont longtemps connu que des victoires. La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, en tête de la gauche dans les sondages, mais toujours derrière Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle, est venue vendredi 7 juin à Lille pour appeler une dernière fois à la mobilisation. Le matin, déjà, l’eurodéputé avait réuni la presse pour dire qu’il était possible de «tourner la page du faux duel» entre les macronistes et l’extrême droite «qui fait suffoquer des millions de Français» .
«Il nous faut une belle surprise», abonde la maire de Lille Martine Aubry. «Merci Raphaël de nous avoir redonné la fierté de nos combats, alors qu’une partie des Français commençaient à désespérer. Il va falloir du courage face au vent mauvais qui s’est levé», poursuit l’édile, qui appelle à la reconstruction d’une «gauche ambitieuse, réformatrice mais responsable». A Emmanuel Macron, qui a modifié les règles de l’assurance chômage, reculé l’âge du départ à la retraite, fait voter la loi immigration et s’est opposé à la directive sur les travailleurs des plateformes, la socialiste lance un avertissement : «Celui-là ne peut se revendiquer de Jacques Delors.» L’ancien président de la Commissio