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Analyse

Nouveau gouvernement Barnier : un arrière-goût de rance

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Loin du collectif «équilibré, représentatif, pluriel» promis, le gouvernement proposé par le Premier ministre, Michel Barnier, marque une étape inédite de la droitisation des gouvernements macronistes depuis 2017. Et scandalise la gauche.
Le chef de file LR au Sénat, Bruno Retailleau, est pressenti à l'Intérieur. A Paris, le 2 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 20 septembre 2024 à 21h05

«Sur proposition du Premier ministre…» En pleines journées du patrimoine ce samedi 21 et dimanche 22 septembre, les visiteurs de l’Elysée pourraient avoir la surprise de voir le secrétaire général, Alexis Kohler, s’avancer sur le perron pour annoncer la composition du gouvernement de Michel Barnier. Deux semaines après sa nomination, le Premier ministre a transmis vendredi soir à Emmanuel Macron la liste définitive, avec «trois ou quatre ajustements», avant un échange téléphonique. L’objectif reste de présenter son équipe aux Français au plus tard dimanche. Sur le fil, Barnier honorerait ainsi son engagement de composer son gouvernement avant la fin de la semaine.

Pour le reste, on est loin du collectif «équilibré, représentatif, pluriel» promis par le Savoyard. Sur les 38 postes âprement négociés avec sa famille d’origine, LR, et l’ex-majorité présidentielle, la balance penche brutalement à droite. Les neuf ministères obtenus par LR, dont trois de plein exe