De la «peine» pour Nicolas Sarkozy. Interrogé sur la condamnation de l’ancien président de la République à un an de port de bracelet électronique mercredi dans l’affaire des écoutes, François Bayrou a partagé sa «peine» : «J’ai affronté Nicolas Sarkozy durement, quand j’ai appris ce verdict ca m’a fait peine pour lui, pour les siens, je sais ce que c’est que de se trouver devant l’appareil de la justice», lui qui a été relaxé en février dans l’affaire des assistants parlementaires européens de l’UDF puis du Modem, affaire pour laquelle le parquet a interjeté appel.

«Un budget mi-février.» François Bayrou a dit espérer l’adoption d’un budget «à la mi-février», alors que les travaux en ce sens ont été interrompus par la motion de censure qui a renversée le précédent gouvernement. «Moi j’espère qu’on peut l’avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr d’y arriver», a déclaré le Premier ministre, qui a précisé qu’il repartirait de «la copie qui a été votée» au Parlement avant la censure du gouvernement de Michel Barnier.

Sur la réforme des retraites, «une autre solution que le report de l’âge de 62 à 64 ans». Sur les retraites, le Premier ministre a affirmé croire qu’il pouvait y avoir une autre solution pour le financement du système des retraites que le report de l’âge de 62 à 64 ans, comme dans la réforme contestée qui avait été adoptée en 2023. Il a rappelé qu’il avait été «un militant de la retraite à points». Le Premier ministre pense qu’on «peut trouver une organisation différente, mais il va falloir trouver des financements». François Bayrou parle de «honte» évoquant «les générations d’aujourd’hui», «les générations qui viennent qui vont devoir à travailler beaucoup» pour financer les retraites. Dans la journée, Matignon informait que le Premier ministre souhaitait «reprendre sans suspendre» la réforme des retraites. «Je dis “on reprend”, et pas “on suspend”, parce que quand on suspend on ne reprend pas ensuite, explique-t-il. Je dis : “je reprends le chantier”, c’est beaucoup.» Et un «acte de bonne foi», vers «qui s’intéresse au destin de notre pays». Un signal donné au Parti socialiste.

François Bayrou souhaite que Bruno Retailleau reste membre du gouvernement. «Je pense que M. Retailleau a montré ces dernières semaines et derniers mois qu’il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondaient à une partie de ce que l’opinion demande», a-t-il précisé, alors que le maintien de Bruno Retailleau à Beauvau irrite le PS, avec qui François Bayrou cherche à nouer un accord de non-censure.

«Je n’utiliserai pas le 49.3, sauf s’il y a blocage absolu sur le budget.» François Bayrou, sans majorité à l’Assemblée nationale, a affirmé qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution, sauf «blocage absolu sur le budget». «Je n’utiliserai pas le 49.3, sauf s’il y a blocage absolu sur le budget. (...) Je souhaite le plus de dialogue possible. Et sur les autres textes, je n’utiliserai pas le 49.3, sauf catastrophe», a déclaré le Premier ministre, s’adressant aux partis «dans l’opposition» mais qui «acceptent de dialoguer» et de ne pas renverser son gouvernement.

«Un gouvernement avant Noël». François Bayrou a souhaité jeudi que «dans le weekend» le nouveau gouvernement «soit présenté», «en tout cas, avant Noël», qui intervient «mardi soir». Nommé le 13 décembre, le Premier ministre doit nommer un gouvernement rapidement pour doter le pays d’un budget, interrompu par la censure de son prédécesseur le 5 décembre mais la difficulté est de le faire passer dans une Assemblée nationale fracturée.

«La dernière station avant la falaise». Le Premier ministre, qui n’a pas invité lors de sa réunion avec le les chefs de partis ce jeudi LFI et le Rassemblement national, «hostiles» indique qu’il trouvera «le moyen de les informer» avant de dire que «nous ne pouvons pas nous en sortir si nous ne sommes pas ensemble». «L’obstacle est immense. Tous les prévisionnistes prédisent “vous n’y arriverez pas ”, tout le monde spécule sur le chaos, les observateurs, les partis associés, les “savants” sur la politique, moi je crois qu’on peut y arriver, que le chemin existe, c’est peut-être d’un optimiste délirant, mais je vous dis que si on ne réussit pas c’est la dernière station avant la falaise».

«Tout le monde tremble à l’idée du nombre réel de victimes à Mayotte». Sur France 2, le Premier ministre François Bayrou refuse d’établir un bilan définitif des victimes du cyclone Chido. «Ont été recensés 31 victimes mais la crainte de beaucoup est qu’il y a sous les décombres des femmes et homme pris dans les bidonvilles où étaient des SDF souvent en situation irrégulière, ce qui fait craindre un bilan beaucoup plus grave, tout le monde tremble à l’idée du nombre réel de victimes.» Le Premier ministrea espéré que la reconstruction de Mayotte, dévastée par un cyclone, puisse se faire dans des délais «brefs», «peut-être deux ans», une tâche qui sera «surhumaine».

Pas de période de grâce pour François Bayrou. Soixante-cinq pour cent des Français jugent que les débuts de François Bayrou en tant que Premier ministre ne sont «pas satisfaisants», contre 34% qui les trouvent satisfaisants (1% ne se prononçant pas), selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro publié jeudi. Une proportion identique pense que François Bayrou a eu tort de se rendre lundi à un conseil municipal à Pau, dont il est maire, plutôt qu’à Mayotte, ravagé par un cyclone. Le premier ministre entre à Matignon avec un niveau de popularité assez faible : 42% de bonnes opinions contre 57% de mauvaises. En comparaison, Michel Barnier est arrivé à ce poste avec une assise plus confortable : 57% en septembre. La proposition de François Bayrou de rétablir le cumul des mandats exécutifs locaux et des mandats nationaux est en outre largement rejetée, par 71% des Français, et ce dans l’ensemble du spectre politique.

François Bayrou a assuré qu’il ne voulait pas «entrer dans les sujets de façon autoritaire». Pendant la réunion des partis politiques à Matignon ce jeudi, le Premier ministre a expliqué aux participants, se garder la possibilité d’utiliser le 49.3. Mais, «je ne veux pas entrer dans les sujets de façon autoritaire. Sur toutes les questions de fond, mon intention est que le dialogue républicain joue entièrement son rôle», a-t-il nuancé d’après les informations recueillies par Libération. Lors de la réunion, François Bayrou a également expliqué aux responsables des partis que trois cercles organiseront les débats : «Ceux qui accepteront de participer au gouvernement, dans le respect des sensibilités différentes ; ceux qui diront ‘Non, nous ne participerons pas mais nous sommes prêts au dialogue’ et ceux qui seront radicalement en dehors».

«Nous sommes responsables de la situation actuelle», a reconnu François Bayrou. Au cours de la réunion des partis politiques à Matignon ce jeudi, le Premier ministre a expliqué aux participants les raisons de cette invitation. «Vous êtes là parce que vous êtes les représentants de partis politiques qui ont gouverné ces trois dernières décennies», leur a-t-il détaillé. «Nous sommes collectivement ou en partie responsables de la situation actuelle», a-t-il ajouté, selon les informations parvenues à Libération.

Bayrou n’entend pas «écarter» le RN et LFI de la «vie nationale». François Bayrou a affirmé jeudi qu’il n’entendait pas «écarter» le Rassemblement national et la France insoumise de la «vie nationale», lors d’une réunion des forces politiques à laquelle ces partis n’étaient pas conviés, selon Matignon. «Ce n’est pas une raison de les écarter de la vie nationale. Je trouverai les moyens de les faire participer au travail que nous avons à faire», a affirmé le Premier ministre, selon des propos rapportés par ses services.

Bayrou sera l’invité de France 2 jeudi soir à 20h40. François Bayrou sera l’invité de la chaîne France 2 jeudi soir à 20h40, a annoncé Matignon. Cette interview télévisée a lieu après une réunion au sommet à Matignon des forces politiques, auxquelles le Premier ministre a proposé d’entrer au gouvernement et de rouvrir des discussions sur les retraites.

Pour les écologistes, «la censure est toujours sur la table». Dans une prise de parole devant la presse, ce jeudi, à la sortie de la réunion des partis politiques à Matignon, les écologistes ont rappelé leur opposition au nouveau Premier ministre. «Nous n’avons eu qu’une pâle imitation de Michel Barnier», a taclé Cyrielle Châtelain, la cheffe des députés écologistes, à destination de François Bayrou. «La censure est toujours sur la table», a-t-elle affirmé.

Les dirigeants socialistes n’ont «pas trouvé de raison de ne pas censurer» le Premier ministre. Le patron du PS, Olivier Faure, s’est exprimé devant la presse à la sortie de la réunion des forces politiques à Matignon ce jeudi. Accompagné des chefs des députés et sénateurs socialistes, Boris Vallaud et Patrick Kanner, il a déploré n’avoir « pas trouvé de raison de ne pas censurer » le Premier ministre. « Nous ne sommes pas entendus à ce stade et nous demandons à l’être. Si nous ne le sommes pas, nous n’aurons d’autre possibilité constitutionnelle que de censurer à nouveau », a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste, confirmant que sa formation politique ne participera pas au futur gouvernement.

François Bayrou refuse de s’engager à ne pas utiliser le 49.3. C’était une des conditions posées par le Parti socialiste pour ne pas censurer le gouvernement : que le nouveau Premier ministre s’engage à ne pas utiliser le 49.3, qui a coûté la vie au gouvernement Barnier. Las ! Le Premier ministre a tenu à se garder la possibilité d’utiliser cette arme législative, ont annoncé des participants à la réunion qui s’est tenue ce jeudi à Matignon.

Laurent Wauquiez demande aux autres partis de ne pas faire tomber le gouvernement dans les six mois à venir. Lors de la réunion des partis politiques à Matignon ce jeudi, le patron des députés LR a formulé une demande de non-censure aux autres représentants des forces politiques. D’après son entourage, Laurent Wauquiez leur a demandé «un engagement de stabilité de six mois» pour le futur gouvernement. «Qu’on participe ou pas, qu’on soit majorité ou opposition, il faut s’engager à ne pas le renverser», a proposé le député de Haute-Loire, dont le parti a exigé, ce jeudi matin, de connaître la feuille de route du prochain exécutif avant de se déterminer sur sa participation.

Manuel Bompard ironise sur la proposition faite par Bayrou aux chefs de partis. Après avoir appris que le Premier ministre avait proposé aux chefs de partis présents à Matignon ce jeudi après-midi, Manuel Bompard a ironisé sur X. « Normalement, les adultes ne croient plus au Père Noël », a écrit le coordinateur national de la France insoumise. Sa formation politique, comme le RN et ses alliés ciottistes, n’a pas été conviée à la réunion et a d’ores et déjà annoncé qu’elle censurerait le gouvernement de François Bayrou.

Un gouvernement sous le sapin. A l’occasion de la réunion des partis politiques à Matignon ce jeudi après-midi, François Bayrou a indiqué aux participants qu’il nommerait son gouvernement «avant Noël», d’après une source parmi les invités. C’est tout l’objet de la réunion de ce jeudi qui doit permettre au nouveau Premier ministre d’avancer dans la constitution de son équipe gouvernementale.

Bayrou veut «reprendre sans suspendre» la réforme des retraites. Selon Matignon et plusieurs participants aux pourparlers, le nouveau Premier ministre a tenté de convaincre la trentaine de responsables de partis et groupes parlementaires en proposant de «reprendre sans suspendre» la réforme des retraites adoptée en 2023, indique Matignon. Avec l’objectif d’aboutir «d’ici septembre» à des «solutions nouvelles», ont expliqué à l’AFP plusieurs participants. «Et si on n’aboutit pas, on revient à la réforme de 2023» qui décalait notamment l’âge de départ à 64 ans, précise Matignon.