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Vu de Nouméa

Nouvelle-Calédonie : à la veille d’un congrès indépendantiste, l’accord sur l’avenir de l’archipel plus fragile que jamais

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Les responsables et militants du Front de libération nationale, kanak et socialiste se réuniront samedi 9 août lors d’un congrès qui devrait aboutir au rejet de l’accord du 12 juillet. Le retrait du mouvement indépendantiste compromettrait largement l’avenir du texte.
Un drapeau indépendantiste kanak, à Nouméa, en septembre 2024. (SEBASTIEN BOZON/AFP)
par Baptiste Gouret, Correspondant à Nouméa
publié le 8 août 2025 à 11h55

Que restera-t-il des négociations entamées il y a six mois entre les indépendantistes et les non-indépendantistes calédoniens ? Des avancées, sans aucun doute, mais aussi une série d’échecs, dont le prochain épisode devrait se jouer ce week-end. Le Front de libération nationale, kanak et socialiste (FLNKS) s’apprête à réunir ses militants en congrès extraordinaire, ce samedi 9 août, à la tribu de la Conception, à une dizaine de kilomètres de Nouméa, afin d’adopter une position définitive sur l’accord signé à Bougival (Yvelines), le 12 juillet. Un rendez-vous très attendu, mais dont l’issue fait peu de doute. Les responsables du Front devraient en effet annoncer leur rejet du texte, dans la droite lignée des déclarations successives de ses composantes.

Ces dernières semaines, les «groupes de pression» qui constituent le FLNKS ont tous pris position contre le texte. «Bougival, c’est fini», a déclaré le 31 juillet Mickaël Forrest, un des membres de la délégation indépendantiste qui a participé aux négociations, lors d’une conférence de presse de l’Union calédonienne (UC), principal parti du Front. Resté longtemps silencieux, le président