Incandescente, la révision constitutionnelle modifiant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie a suscité d’âpres débats lundi 13 mai au Palais-Bourbon. Quand résonnaient les mots «dialogue», «consensus» ou «compromis» dans l’hémicycle, des violences éclataient, au même moment, à 17 000 kilomètres de la capitale. Nouméa et plusieurs villes de l’archipel ont connu une nuit d’émeutes, de véhicules incendiés, magasins pillés et heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
«J’espère que chacun sur ces bancs condamnera, quelles que soient ses opinions politiques, et protégera nos gendarmes et leurs familles qui servent la République», a exhorté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’ouverture du débat. «La violence en Nouvelle-Calédonie ne fera jamais reculer la démocratie», a ajouté le rapporteur du texte, Nicolas Metzdorf (Renaissance).