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Tensions

Nouvelle-Calédonie : à l’Assemblée, un débat sur l’avenir institutionnel à l’ombre des violences dans l’archipel

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Les députés ont débattu lundi 13 mai du projet de loi réformant le corps électoral calédonien, avant de voter définitivement ce mardi. A Nouméa, la nuit a été marquée par des violences.
A Nouméa, le 14 mai. Au loin, la fumée de véhicules incendiés lors des violences liées à l'examen du texte à l'Assemblée nationale à Paris. (Theo Rouby/AFP)
publié le 14 mai 2024 à 7h42

Incandescente, la révision constitutionnelle modifiant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie a suscité d’âpres débats lundi 13 mai au Palais-Bourbon. Quand résonnaient les mots «dialogue», «consensus» ou «compromis» dans l’hémicycle, des violences éclataient, au même moment, à 17 000 kilomètres de la capitale. Nouméa et plusieurs villes de l’archipel ont connu une nuit d’émeutes, de véhicules incendiés, magasins pillés et heurts entre manifestants et forces de l’ordre.

«J’espère que chacun sur ces bancs condamnera, quelles que soient ses opinions politiques, et protégera nos gendarmes et leurs familles qui servent la République», a exhorté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’ouverture du débat. «La violence en Nouvelle-Calédonie ne fera jamais reculer la démocratie», a ajouté le rapporteur du texte, Nicolas Metzdorf (Renaissance).

«Exercice démocratique normal»

Comme en miroir des tensions locales,