Menu
Libération
Indépendantisme

Nouvelle-Calédonie : Gérald Darmanin en visite dans un climat d’incertitude et de divisions

Article réservé aux abonnés
Le ministre de l’Intérieur débarque ce vendredi 24 novembre à Nouméa pour relancer les discussions sur le futur de l’archipel. Un processus compliqué par les divisions des camps indépendantiste et loyaliste.
Gérald Darmanin lors d'une cérémonie de bienvenue avant une réunion avec le Comité des anciens, à la résidence Haussariat de Papeete, en Nouvelle-Calédonie, le 3 décembre 2022. (Nicolas Petit/AFP)
par Gilles Caprais, à Nouméa
publié le 24 novembre 2023 à 7h11

Les propositions de Gérald Darmanin, l’Union calédonienne (UC) ne veut plus en entendre parler. «C’est un véritable document de rupture et de recolonisation», dénonce Gilbert Tyuienon, vice-président du parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie. Alors que le ministre de l’Intérieur débarque ce vendredi 24 novembre à Nouméa pour reprendre les discussions entamées en septembre sur l’avenir de l’archipel, les chances d’un consensus semblent déjà faibles. L’UC avait d’ailleurs rapidement claqué la porte de ce rendez-vous, où les camps indépendantistes et loyalistes avaient échangé officiellement pour la première fois depuis près de quatre ans. Le temps presse : si les Calédoniens ne s’entendent pas sur le futur statut de leur pays, l’Etat imposera sa propre réforme constitutionnelle en 2024, a prévenu Darmanin.

Ces discussions ont été rendues nécessaires par le dernier référendum sur l’indépendance, le 12 décembre 2021. Boycotté par les indépendantistes, il a vu pour la troisième fois consécutive la victoire du «non». Pour autant, l’ensemble des parties jugent intenable le statu quo. Elles doivent désormais s’accorde