Les propositions de Gérald Darmanin, l’Union calédonienne (UC) ne veut plus en entendre parler. «C’est un véritable document de rupture et de recolonisation», dénonce Gilbert Tyuienon, vice-président du parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie. Alors que le ministre de l’Intérieur débarque ce vendredi 24 novembre à Nouméa pour reprendre les discussions entamées en septembre sur l’avenir de l’archipel, les chances d’un consensus semblent déjà faibles. L’UC avait d’ailleurs rapidement claqué la porte de ce rendez-vous, où les camps indépendantistes et loyalistes avaient échangé officiellement pour la première fois depuis près de quatre ans. Le temps presse : si les Calédoniens ne s’entendent pas sur le futur statut de leur pays, l’Etat imposera sa propre réforme constitutionnelle en 2024, a prévenu Darmanin.
Ces discussions ont été rendues nécessaires par le dernier référendum sur l’indépendance, le 12 décembre 2021. Boycotté par les indépendantistes, il a vu pour la troisième fois consécutive la victoire du «non». Pour autant, l’ensemble des parties jugent intenable le statu quo. Elles doivent désormais s’accorde