Menu
Libération
Médiation

Nouvelle-Calédonie : la «mission» est partie, le dialogue reste au point mort

Article réservé aux abonnés
Chargés par Emmanuel Macron de jouer les médiateurs, les trois hauts fonctionnaires ont été boudés par l’Union calédonienne. Le premier parti indépendantiste dénonce une trop forte répression de l’insurrection, quand les loyalistes radicaux réclament davantage de fermeté.
Les trois hauts fonctionnaires Rémi Bastille, Eric Thiers et Frédéric Pottier, missionnés par Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai à Nouméa. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 7 juin 2024 à 15h32

Arrivée en Nouvelle-Calédonie dans les bagages du président de la République deux semaines plus tôt, la «mission de médiation et de travail» est partie le retrouver, mercredi 5 juin, pour faire le point à Paris. Les trois hauts fonctionnaires – Eric Thiers, Frédéric Potier et Rémi Bastille – chargés de faire redémarrer le dialogue entre les forces locales et l’Etat ont achevé la première partie de ce qui promet d’être un long travail, au résultat incertain. Ils ont rencontré une centaine de personnalités, d’horizons assez divers, mais aucun élu de l’UC.

«Les responsables de l’Union calédonienne ne souhaitent pas rencontrer la mission de dialogue présente en Kanaky dans ces conditions», a déclaré le premier parti indépendantiste, dénonçant la «répression» de l’insurrection, traitée comme «de simples émeutes urbaines». Depuis le 13 mai, date à laquelle les manifestations de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT, une émanation de l’UC)