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Analyse

Nouvelle-Calédonie : la «pause institutionnelle», façade de la nouvelle doctrine du Rassemblement national

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En déplacement pendant trois jours dans l’archipel, Marine Le Pen entend y défendre une «pause» dans les débats institutionnels, au profit selon elle du développement économique. Et renvoyer aux calendes grecques les revendications des indépendantistes.
Marine Le Pen sur le stand de la Nouvelle-Calédonie du Salon de l'agriculture, à Paris, le 28 février 2019. (Jacques Demarthon/AFP)
publié le 27 mai 2025 à 16h29

Réprimer ou endormir ? L’histoire a prouvé qu’il n’existe guère d’alternative pour empêcher un peuple d’acquérir son indépendance. Longtemps, le Front puis le Rassemblement national (RN) a été l’un des plus bêtes et méchants partisans de la première option. Difficile d’en être autrement, dans un parti fondé sur le radical rejet des accords d’Evian par de nombreux vétérans de l’OAS. En déplacement du mardi 27 au soir jusqu’au samedi 31 mai en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen va désormais étrenner la manière douce.

Sans rien abandonner de sa volonté de maintenir l’archipel dans le giron français, la députée du Pas-de-Calais s’envole aux antipodes du globe avec l’intention de susurrer une lénifiante comptine à l’ensemble des parties sur place : remisez pour le moment vos indémêlables querelles institutionnelles au profit de l’objectif, consensuel, du