Pas de décision majeure à l’issue du Conseil de défense qu’a tenu Emmanuel Macron à l’Elysée sur la crise en Nouvelle-Calédonie. Seul constat : «De nets progrès dans le rétablissement de l’ordre.» Pas de signe donc pour l’instant d’une prolongation de l’état d’urgence. Mais pas non plus de réponse politique en vue. L’Elysée a seulement annoncé le déploiement de militaires pour protéger les bâtiments publics. Le chef de l’Etat doit maintenant trancher entre le maintien du calendrier accéléré de sa réforme et une mise sur pause.
Devant le dramatique bilan des émeutes qui ont déjà fait six morts, dont deux gendarmes, des élus de tous bords, d’outre-mer et de métropole, de l’opposition et de la majorité, sont de plus en plus nombreux à réclamer un report, voire un retrait de la réforme du corps électoral qui a mis le feu aux poudres, et sortir d’une logique uniquement sécuritaire. De Yaël Braun-Pivet, présidente Renaissance de l’Assemblée, à Gérard Larcher, président LR du Sénat, en passant par les oppositions de gauche et le RN, tous sont en faveur d’une pause. Jusqu’ici, le chef de l’Etat voulait au c