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Crise

Nouvelle-Calédonie : l’exécutif sous pression pour suspendre sa réforme du corps électoral

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Aucune décision majeure n’est sortie du Conseil de défense à l’Elysée lundi 20 mai. Après six nuits d’émeutes et six morts, l’exécutif peine à ramener le calme dans l’archipel. La classe politique pousse Macron à trouver une sortie à la crise.
Une barricade (faisant référence à la présidente de la Province Sud de la Nouvelle-Calédonie, Sonia Backès) à Nouméa lundi 20 mai. (Theo Rouby/AFP)
publié le 20 mai 2024 à 15h38
(mis à jour le 20 mai 2024 à 21h23)

Pas de décision majeure à l’issue du Conseil de défense qu’a tenu Emmanuel Macron à l’Elysée sur la crise en Nouvelle-Calédonie. Seul constat : «De nets progrès dans le rétablissement de l’ordre.» Pas de signe donc pour l’instant d’une prolongation de l’état d’urgence. Mais pas non plus de réponse politique en vue. L’Elysée a seulement annoncé le déploiement de militaires pour protéger les bâtiments publics. Le chef de l’Etat doit maintenant ­trancher entre le maintien du calendrier accéléré de sa réforme et une mise sur pause.

Devant le dramatique bilan des émeutes qui ont déjà fait six morts, dont deux gendarmes, des élus de tous bords, d’outre-mer et de métropole, de l’opposition et de la majorité, sont de plus en plus nombreux à réclamer un report, voire un retrait de la réforme du corps électoral qui a mis le feu aux poudres, et sortir d’une logique uniquement sécuritaire. De Yaël Braun-Pivet, présidente Renaissance de l’Assemblée, à Gérard Larcher, président LR du Sénat, en passant par les oppositions de gauche et le RN, tous sont en faveur d’une pause. Jusqu’ici, le chef de l’Etat voulait au c