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Impasse

En Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls fâche les loyalistes et repart sans accord

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Les non-indépendantistes ont rejeté le projet du ministre des Outre-Mer, qui prévoyait le transfert de compétences régaliennes aux institutions locales. Cet échec annonce une nouvelle période d’instabilité dans l’archipel.
Le ministre français des Outre-Mer, Manuel Valls, le maire de Pouembout, Yann Peraldi et le conseiller spécial du Premier ministre, Eric Thiers, en Nouvelle-Calédonie le 1er mai 2025. (Delphine Mayeur/AFP)
par Baptiste Gouret, Correspondant à Nouméa
publié le 8 mai 2025 à 11h13
(mis à jour le 8 mai 2025 à 15h21)

Pas de fumée blanche au terme du «conclave» néo-calédonien. Entamé lundi 5 mai, le troisième cycle de négociations depuis la reprise des échanges entre indépendantistes et loyalistes, fin février, se voulait celui de la dernière chance, en présence du ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, arrivé une dizaine de jours plus tôt dans l’archipel. Après trois jours de discussions souvent houleuses menées du 5 au 7 mai dans l’intimité du Sheraton de Deva, un hôtel de luxe situé à environ deux heures de Nouméa, «nous devons constater avec franchise qu’aucun accord n’a été conclu», a reconnu Valls, jeudi 8 mai, avant son retour vers la métropole.

Le ministre avait décidé de délocaliser les négociations loin de la capitale dans l’espoir d’apaiser les échanges qui s’étaient tendus à l’approche de cette nouvelle séquence. Vendredi 2 mai, les représentants des loyalistes et du Rassemblement-Les Républicains, les deux formations les plus dures des non-indépendantistes, étaient sortis furieux d’une première rencontre avec le ministre. En cause : le projet d’accord remis par Manuel Valls aux délégations calédoniennes. Approuvé par l’e