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Récit

Nouvelle-Calédonie : l’Elysée et Matignon sous pression pour trouver un équilibre

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La crise a bouleversé l’agenda présidentiel. L’exécutif cherche à conjuguer fermeté vis-à-vis des émeutiers et des indépendantistes, et reprise du dialogue politique.
Des habitants du quartier de Tuband, à Nouméa, font face à un indépendantiste, mercredi. (Delphine Mayeur/AFP)
publié le 15 mai 2024 à 21h32

Et le dossier calédonien remonta en haut de la pile des priorités présidentielles. Mercredi, en début de matinée, l’Elysée annule au débotté la visite d’Emmanuel Macron d’un parc éolien en mer à Fécamp (Seine-Maritime). Avant d’en faire autant, dans la soirée, pour l’inauguration prévue jeudi de l’EPR de Flamanville. Difficile de fanfaronner sur la souveraineté énergétique quand la Nouvelle-Calédonie est en proie à une série d’émeutes à l’origine de la mort de quatre personnes, dont un gendarme, au point de faire l’objet d’un décret d’état d’urgence. La matinée de jeudi sera consacrée à une «réunion de suivi» de cette décision, prise la veille lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale.

«Toutes les violences sont intolérables et feront l’objet d’une réponse implacable pour assurer le retour de l’ordre républicain», a asséné l’Elysée mercredi par communiqué. Dans l’après-midi, la présidence accueillait avec satisfaction l’appel à l’apaisement lancé par des acteurs politiques indépendantistes comme loyalistes, misant sur un retour progressif du calme dans les prochains jours. Une cellu