Les indépendantistes kanak ont-ils peur du pouvoir ? La question plane en Nouvelle-Calédonie après que les composantes majeures du Front de libération national kanak et socialiste (FLNKS), l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) - réunion de deux partis, le Palika et l’UPM - et l’Union calédonienne (UC), ont échoué pour la quatrième fois depuis février à s’entendre sur la nomination d’un président indépendantiste du gouvernement local. L’occasion est pourtant historique pour les partisans de l’indépendance du territoire, majoritaires au Congrès de la Nouvelle-Calédonie depuis 2019 grâce au ralliement de l’Eveil océanien, parti de la communauté wallisienne et futunienne du Caillou, de gouverner ce territoire français du Pacifique Sud. Leurs représentants sont réunis cette semaine à Paris pour discuter de son avenir institutionnel.
L’UNI et l’UC disposent chacun de trois voix sur onze, pour élire le chef du 17e gouvernement, la démission en bloc des membres indépendantistes du 16e gouvernement présidé par le loyaliste Thierry Santa ayant automatiquement entraîné sa dissolution, le 2 février. Sur le papier, rien ne devrait donc les empêcher d’élire un des leurs à la tête de l’exécutif local. Le hic, c’est que ces groupes, qui constituent le FLNKS, ont chacun leur candidat et n’en démordent pas. Pour l’UNI,