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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes renforcés mais bouleversés par l’insurrection

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Les violences déclenchées le 13 mai ont forcé Emmanuel Macron à battre en retraite. Les indépendantistes, qui ont connu un succès dans les urnes aux législatives, font désormais face à de profondes divisions internes sur la question des moyens d’aboutir à l’indépendance.
Roch Wamytan, président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, le 23 mars à Dumbéa. (Delphine Mayeur/Hans Lucas. AFP)
publié le 23 septembre 2024 à 20h26

«Ils sont tellement radicalisés qu’ils n’écoutent plus.» Ancien président du Congrès de Nouvelle-Calédonie et chef de la tribu de Saint-Louis, Roch Wamytan avait «discuté pendant des heures ces dernières semaines» avec les deux jeunes tués jeudi 19 septembre dans la banlieue de Nouméa lors d’un assaut du GIGN, dans le cadre d’une opération visant à interpeller plusieurs personnes. «On a des jeunes qui sont prêts à se battre jusqu’au bout. C’est Kanaky ou la mort», constate l’élu du parti indépendantiste Union calédonienne (UC), pour qui «l’indépendance passera par des négociations». Selon lui, les quatre derniers mois ont «confirmé son caractère inéluctable».

Lancée le 13 mai par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), émanation de l’UC dont les principaux responsables sont actuellement en détention provisoire en métropole, l’insurrection a fait reculer Emmanuel Macron. Le 12 juin, le Président a suspendu la réforme constitutionnelle visant à donner aux personnes installées depuis dix ans en Nouvelle-Calédonie le droit de vote aux élections provinciales. Réclamé de longue date