L’ordre d’abord. Depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, cet objectif, plutôt que la réouverture du dialogue politique, est posé en priorité par le gouvernement. Le calme dans les rues de Nouméa est «un préalable à la poursuite du dialogue que j’appelle de mes vœux», énonçait le Premier ministre, Gabriel Attal, jeudi. La même fermeté avait conduit l’exécutif à maintenir le vote de la réforme du corps électoral calédonien, dans la nuit de mardi à mercredi, alors que les émeutes avaient déjà commencé. Mais les oppositions et des spécialistes du dossier jugent urgents un traitement politique de la crise et un changement de méthode de la part du gouvernement.
Chez ce dernier, l’approche sécuritaire est d’abord une question de hiérarchie : la protection des corps et des biens avant la recherche d’une solution de fond, quand cinq personnes ont déjà perdu dans la vie depuis lundi. «On est dans un moment de gestion de crise, fait valoir un conseiller de l’exécutif. Ce n’est pas dans un tel moment que se prennent des décisions à moyen et long termes.» Ce parti découle aussi de la lecture faite de la situation au sommet de l’Etat, où la situation est plutôt rapportée aux émeutes de 2023 dans les banlieues qu’à un conflit politique. «Dans ce qui remonte d