Zorro s’est envolé. Pendant que ses équipes détaillaient à la presse sa déambulation prévue, ce mercredi, dans les allées du salon Vivatech et sa présence, vendredi matin, à Flamanville pour la mise en route progressive de l’EPR, Emmanuel Macron envoyait valser son agenda de la semaine en annonçant en Conseil des ministres son décollage surprise pour la Nouvelle-Calédonie, dès mardi soir. «Pour y installer une mission», a fait savoir la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, et «renouer le fil du dialogue», a complété le Premier ministre, Gabriel Attal, devant l’Assemblée nationale.
L'édito de Dov Alfon
Flanqué des ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, des Armées, Sébastien Lecornu, et des Outre-Mer, Marie Guévenoux, le Président reprend la main en passant la journée de jeudi sur place, alors que le calme n’est toujours pas revenu. L’Elysée invoque quand même de «nets progrès dans le rétablissement de l’ordre» dans l’archipel pour justifier le déplacement imprévu du Président. «Il abordera l’ensemble des sujets : l’ordre, la reconstruction, la solution politique», détaille son entourage. Et qu’importe si le député LR Philippe Gosselin, président d’une mission d’information sur la Nouvelle-Calédonie, évoquait encore mardi «des quartiers entiers en zones de non-droit». Des affrontements localisés et des barrages persistaient mardi à Nouméa, selon des constatations de l’AFP. Mais pas de quoi justifier, à ce stade, un projet de loi pour prolonger l’état