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Nouvelle-Calédonie : pourquoi l’accord signé samedi à Bougival est «historique»

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Loyalistes et indépendantistes ont créé un statut inédit pour l’archipel pacifique, doté de plusieurs attributs d’un Etat indépendant sans l’être de plein droit. Reste à le faire approuver aux niveaux local et national.
A l'Elysée le 2 juillet 2025. (Ludovic Marin/Reuters)
par Baptiste Gouret, Correspondant à Nouméa
publié le 12 juillet 2025 à 14h14

Il aura fallu dix jours de négociations et une ultime nuit blanche, mais c’est désormais officiel : les formations politiques indépendantistes et non indépendantistes calédoniennes ont signé, samedi 12 juillet à Bougival (Yvelines), un accord sur l’avenir institutionnel de l’archipel. Le document, intitulé «Le pari de la confiance», veut acter «une solution politique fondée sur une organisation institutionnelle pérenne, offrant à la Nouvelle-Calédonie un retour à la stabilité et l’ouverture de nouvelles perspectives».

Même si plusieurs procédures conditionnent encore son entrée en vigueur, il propose une solution d’une audace juridique et politique inédite. Encore jamais expérimentée dans le cadre républicain, elle s’arrête à peine en deçà de la pleine indépendance de l’archipel, sans d’ailleurs l’écarter tout à fait pour l’avenir. Pour Philippe Gomès, membre de Calédonie Ensemble, parti non indépendantiste issu de la droite modérée, «cet accord, c’est aussi un nouvel espoir pour le peuple calédonien après six années d’oppositions, d’incompréhensions et de heurts».

Concrètement, le texte propose d’instaurer un «Etat de l