Un long rire au bout du fil. Ce jeudi en fin d’après-midi, c’est par la presse que beaucoup d’élus insoumis apprennent que Manuel Bompard va «probablement» assumer la direction de leur mouvement, assurée collégialement depuis la démission, en septembre, d’Adrien Quatennens. Une nomination par «consensus» explique à l’AFP le député des Bouches-du-Rhône. «Comme Napoléon quand il s’est fait sacrer, il a pris la couronne des mains du pape pour se sacrer lui-même», plaisante notre insoumis.
Ce fidèle lieutenant de Jean-Luc Mélenchon, qui dirige ses campagnes, administrait déjà La France insoumise (LFI), toujours en lien avec son créateur. Mais l’annonce, à deux jours d’un événement au cours duquel les insoumis devaient parler de leur direction, a quelque peu surpris. «Ça aurait pu être une rampe de lancement un peu sympa et on apprend ça par l’AFP quarante-huit heures avant», se lamente le même élu.
François Ruffin, qui avait fait part de sa volonté d’être intégré à la direction, devrait en être écarté. Le député pourrait en revanc