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Analyse

Nupes : contre Mélenchon, la fronde de gauche

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Depuis la crise provoquée par la réaction de LFI au conflit israélo-palestinien, les partis de gauche remettent ouvertement en question l’omniprésence du tribun et s’écartent de l’alliance. Les deux camps préparent déjà l’après.

Jean-Luc Mélenchon à l'université d'été de LFI, à Châteauneuf-sur-Isère, le 25 août. (Laetitia Notarianni/Hans Lucas. AFP)
ParCharlotte Belaïch
Journaliste politique
Sacha Nelken
Journaliste - Politique
Publié le 26/10/2023 à 20h52

Ce 8 juillet 2023, le soleil tape fort sur la Charité-sur-Loire. Dans cette petite ville de la Nièvre, de nombreux dirigeants de gauche sont réunis pour le Festival des idées. L’ambiance est détendue, malgré la énième crise qui traverse la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes). On trinque pendant que sur les réseaux sociaux, les dirigeants de l’alliance s’invectivent copieusement. Cette fois, c’est le refus des insoumis de condamner les violences urbaines liées à la mort du jeune Nahel, tué par un policier, qui a mis le feu aux poudres. «Putain, si seulement y avait pas Mélenchon…» lâche un socialiste avant de se reprendre et de demander aux journalistes présents de ne «surtout pas» mettre la phrase dans sa bouche.

Quatre mois plus tard, avec la réaction des insoumis à l’attaque du Hamas contre Israël, le point de non-retour a été atteint. Les critiques contre Jean-Luc Mélenchon, jusqu’ici, prononcées en «off», sont désormais assumées. Dans Libé, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure,