C’est peu dire que la gauche n’a pas réussi sa rentrée. Et il est difficile de nier que Jean-Luc Mélenchon, par ses sorties critiquées jusque dans son camp sur le cas Quatennens, a sa part de responsabilité dans la cacophonie ambiante. Fabien Roussel et Sandrine Rousseau, qui jouent volontiers perso tout en s’envoyant des piques à distance avec un agenda qu’on peine parfois à décrypter, n’ont pas aidé non plus. Le leader des insoumis, triple candidat à la présidentielle et adepte de la conflictualisation permanente du débat, reste pourtant la voix qui porte le plus. Et le principe d’une marche, cette fois «contre la vie chère», est sa marque de fabrique. Mais celle du 16 octobre est plus largement un enjeu pour la Nupes, qui doit montrer à son électorat (et au-delà) qu’elle reste unie sur l’essentiel. Contre la politique d’Emmanuel Macron, certes, mais aussi en faveur de mesures que ce cartel politique par nature pluriel défend collectivement.
Un cocktail explosif
En politique, le vent tourne vite. Et le contexte social en mode cocotte-minute offre à la Nupes une fenêtre pour reprendre pied. En face, le pouvoir est loin de marcher sur l’eau, alors que les sources de mécontentement des Français s’accumulent. Inflation galopante qui pèse sur le pouvoir d’achat malgré les aides de l’E