Pas une seule image d’un être humain accueilli à sa descente de l’Ocean Viking après plusieurs jours en mer. L’arrivée, vendredi peu avant 9 heures, du navire de SOS Méditerranée et de ses 234 rescapés venus d’Afrique – 57 enfants dont 44 mineurs sans leurs parents – dans le port militaire de Toulon, s’est faite loin (très loin) des caméras. Sous pression de l’extrême droite et mis devant le fait accompli du nouveau gouvernement italien dirigée par la post-fasciste Georgia Meloni qui a refusé de le laisser accoster en Sicile et tiraillé en interne sur la ligne à tenir sur l’immigration, l’exécutif aura, à défaut d’avoir maîtrisé la situation politique, réussi à verrouiller la communication autour de l’accueil de ce premier bateau-ambulance : des images lointaines d’un navire rouge et blanc escorté dans la plus grande rade d’Europe entre deux bateaux militaires et des conférences de presse d’officiels de l’Etat. Aucun ministre ne s’est rendu dans
Méditerranée
«Ocean Viking» à Toulon : les migrants arrivés, le gouvernement embarrassé
Article réservé aux abonnés
Migrants, l'hécatombedossier
Sur le pont de l'«Ocean Viking» près des côtes siciliennes, le 6 novembre. (Vincenzo Circosta/AP)
publié le 11 novembre 2022 à 19h17
(mis à jour le 11 novembre 2022 à 20h42)
Dans la même rubrique