Menu
Libération
Justice

Olivier Dussopt, un ministre effacé par son procès

Article réservé aux abonnés
Au premier plan pendant la réforme des retraites, le ministre du Travail se montre désormais plus discret. Ce lundi 27 novembre débute son procès pour «favoritisme» pour des faits remontant à 2009, alors qu’il était maire d’Annonay.
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, dans son ministère le 4 février. (Denis Allard/Libération)
publié le 27 novembre 2023 à 6h34

Pendant près de six mois, en début d’année, il a partagé le haut de l’affiche avec les syndicats opposés à son projet de loi. Sur les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat, dans une, deux voire trois matinales radio et un quotidien par semaine, Olivier Dussopt a porté l’une des réformes les plus contestées des dernières décennies, celle qui repoussait l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans. L’ancien socialiste qui, en 2010, s’en était pris dans l’hémicycle à un projet similaire alors porté par le gouvernement de François Fillon, se sera fait le plus fidèle porte-voix de cette réforme contre laquelle plusieurs millions de personnes ont défilé et fait grève à quatorze reprises. On se souviendra de son «Personne n’a craqué !», lancé d’une voix cassée et les joues rougies par la colère dans l’hémicycle de l’Assemblée, le 17 février à minuit, à l’issue d’un débat parlementaire escamoté.

Depuis, Olivier Dussopt a encore porté un gros morceau de la politique macroniste, le