Pendant près de six mois, en début d’année, il a partagé le haut de l’affiche avec les syndicats opposés à son projet de loi. Sur les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat, dans une, deux voire trois matinales radio et un quotidien par semaine, Olivier Dussopt a porté l’une des réformes les plus contestées des dernières décennies, celle qui repoussait l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans. L’ancien socialiste qui, en 2010, s’en était pris dans l’hémicycle à un projet similaire alors porté par le gouvernement de François Fillon, se sera fait le plus fidèle porte-voix de cette réforme contre laquelle plusieurs millions de personnes ont défilé et fait grève à quatorze reprises. On se souviendra de son «Personne n’a craqué !», lancé d’une voix cassée et les joues rougies par la colère dans l’hémicycle de l’Assemblée, le 17 février à minuit, à l’issue d’un débat parlementaire escamoté.
Justice
Olivier Dussopt, un ministre effacé par son procès
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Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, dans son ministère le 4 février. (Denis Allard/Libération)
par Frantz Durupt
publié le 27 novembre 2023 à 6h34
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