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Interview

Olivier Faure : «Faire tomber le gouvernement avant le budget ne garantit absolument rien»

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Quelques heures avant que François Bayrou ne recoure au 49.3 sur le budget, le Parti socialiste se prononçait contre le vote d’une motion de censure. Son premier secrétaire, Olivier Faure, explique ce choix.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, le 12 janvier 2025 à Paris. (Mathias Benguigui/Pasco pour Libération)
publié le 3 février 2025 à 20h17

Après des semaines d’hésitation, le Parti socialiste a tranché à l’issue d’un bureau national ce lundi 3 février : les socialistes ne voteront pas la motion de censure déposée par les insoumis et soutenue par le reste de la gauche. S’ils estiment que le texte du gouvernement «demeure un budget de droite» malgré les négociations engagées, ils convoquent le besoin de stabilité pour justifier leur décision… tout en affirmant qu’ils n’accordent pas leur confiance au gouvernement. Ils déposeront donc une nouvelle motion après l’adoption du budget. Une tentative de synthèse qui n’a pas empêché les insoumis de déclarer leur exclusion du Nouveau Front populaire.

Le PS s’est prononcé contre la censure du gouvernement Bayrou. Sur quoi s’appuie votre décision ?

Nous avons censuré le gouvernement Barnier. Nous avons ensuite, tout en restant dans l’opposition, manifesté notre volonté de faire entendre la voix des millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans la politique conduite depuis sept ans. Nous avons pris le risque de la négociation. C’est pour eux que nous nous sommes confrontés à ce gouvernement, pour qu’il recule sur un certain nombre d’injustices touchant directement la vie quotidienne de nos concitoyens. Tout au long de cette confrontation nous avons cherché à «limiter la casse» pour préserve