Tout changer pour exister. «Je crois que le moment est venu d’une grande remise à plat», a lancé le patron du PS, ce samedi 22 mars, lors d’un meeting à Toulouse qui venait clore un «tour de France» à la rencontre de citoyens de tous horizons. Olivier Faure esquisse un programme pour la présidentielle de 2027, mais il a une échéance beaucoup plus rapide en tête. Le congrès du Parti socialiste se tiendra à Nancy, du 13 au 15 juin. Plusieurs concurrents se sont déjà déclarés, comme Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy, mais surtout Boris Vallaud, candidat depuis le 12 mars dernier.
Alors Olivier Faure s’est lancé dans une série de réunions publiques pour étoffer ses propositions. Il a vu le condensé «d’un monde qui tourne à l’envers, confus», a-t-il résumé. «Il y avait ceux qui refusent de continuer à alimenter le modèle social et ceux qui en ont besoin pour vivre ou survivre. Il y avait ces Français issus de l’immigration qui se sentent étrangers dans le regard des autres et ceux qui voient dans l’étranger une menace. Il y avait cette jeune fille qui était là pour revendiquer la lutte contre le réchauffement climatique et son père à côté d’elle, qui lui disait “donnez-nous un peu de répit parce que je travaille dans l’industrie automobile”», a-t-il énuméré.
Marine Le Pen «se comporte comme un ennemi de l’intérieur»
«Au bout du compte, ce qui ressort, c’est le sentiment d’une société déboussolée, sans cap, qui dérive au fil d’intérêts contradictoires», a insisté le premier secrétaire du parti, qui postule à un quatrième mandat. Face à cela, le député de Seine-et-Marne souhaite donc «tout remettre dans le bon ordre» et «continuer le rêve français» qu’il veut «construire» avec les citoyens.
«Finis les huis clos, les partis comme des bunkers», a-t-il martelé. Et s’il «faut des experts», il a plaidé surtout pour «partir de cette réalité, celle qui nous a été transmise par les Françaises et les Français qui n’en peuvent plus des gens qui parlent à leur place sans jamais les écouter», a fait valoir Olivier Faure.
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«Le projet que nous leur proposerons en 2027, sera d’abord le fruit de cet échange avec eux», a-t-il assuré. L’objectif étant de présenter une «ébauche» de ce programme lors de la rentrée du PS fin août. Il a au passage égratigné Marine Le Pen, qui «se comporte comme un ennemi de l’intérieur» en sapant «nos défenses républicaines». «Je me fais une autre idée de la France que celle des exégètes de l’extrême droite qui parlent d’une France flétrie», a-t-il notamment lancé.