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Olivier Faure réclame une «copie complète du budget» à Sébastien Lecornu, pour «savoir ce qui sera demandé aux Français»

Le Premier secrétaire du Parti socialiste demande ce lundi 29 septembre au Premier ministre de dévoiler ses intentions, avant une nouvelle réunion vendredi, un «rendez-vous de la dernière chance».

Olivier Faure à la sortie de Matignon, le 4 septembre 2025. (Abdul Saboor/Reuters)
Publié le 29/09/2025 à 9h09

Le Parti socialiste accentue la pression sur Sébastien Lecornu. Avant la nouvelle rencontre entre les représentants du PS et le Premier ministre, prévue vendredi à Matignon, Olivier Faure lui réclame ce lundi 29 septembre au matin une «copie complète» du budget, afin de ne pas censurer le gouvernement.

«On n’a pas très bien compris ce qu’il [Sébastien Lecornu] était prêt à faire et donc ce que je veux vendredi, c’est de savoir exactement ce qui sera demandé aux Françaises et aux Français», a déclaré le patron du PS, qualifiant cette rencontre de «rendez-vous de la dernière chance».

Le chef du parti à la rose a également critiqué le Medef, qui «fait semblant de dire que ce sont les entreprises qui sont visées par la taxe Zucman alors qu’on vise des très gros patrimoines, supérieurs à 100 millions d’euros». Ces patrimoines «se verraient prélever l’équivalent de 2 % chaque année» alors «qu’ils rapportent en moyenne de 10 à 12 de revenus par an, a-t-il souligné.

Mais Olivier Faure s’est aussi dit prêt à discuter d’une alternative à la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, rejetée par Sébastien Lecornu, à condition qu’elle rapporte autant - le PS en espère 15 milliards. «Je veux de l’argent qui permette d’épargner les Françaises et les Français de la classe moyenne et des classes populaires […] Ce que les ultra-riches ne paient pas, ce sont tous les autres qui le payent», a-t-il expliqué.

«Dissolution»

Enfin, s’il venait à être déçu des discussions à Matignon vendredi, Olivier Faure a prévenu qu’il était prêt à déposer une motion de censure contre Sébastien Lecornu. LFI a déjà prévu de déposer sa propre motion dès la reprise des travaux parlementaires, début octobre.

«Si rien ne change, le résultat est déjà connu. Il y aura une censure et donc ce gouvernement tombera et il y aura vraisemblablement une dissolution à laquelle nous sommes prêts», a anticipé le Premier secrétaire du PS.