«Mais mon Olivier, qu’est-ce tu fais ?» La phrase résonne dans la tête d’un socialiste assis derrière son écran. Une semaine après la primaire populaire qui a élu Christiane Taubira et durement jugé Anne Hidalgo, classée cinquième avec une mention «passable», une centaine de socialistes, dont la candidate et le premier secrétaire, se retrouvent par visio le 2 février. «Olivier Faure était dans une pièce toute sombre, malade, avec une toute petite voix et son écharpe et là, il part dans un laïus, une espèce de tunnel comme il sait faire, sur un ton monocorde, raconte le même élu Parti socialiste, proche de son patron. Je me disais : “Mais qu’est-ce qu’il raconte ?” Je voyais Aubry s’agiter et Anne Hidalgo taper des doigts sur la table…» Comme toujours lorsque la tension monte, arrive un «soudain». Dans ce cas, c’est la main de la maire de Paris qui, tout à coup, appuie sur le bouton «activer le son» et interrompt Olivier Faure : «Il faudrait mettre un peu d’entrain et de dynamique.» La maire de Lille prend le relais : «Mais qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi tu nous parles des sondages ?»
Analyse
Martine Aubry, Olivier Faure et Anne Hidalgo se connaissent depuis des années. La première a formé les deux autres. En 1997, quand Lionel Jospin arrive à Matignon et Aubry au mi