Et si le plus dur était, finalement, à venir ? Les formations indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie sont parvenues à un accord, samedi 12 juillet, après des mois de négociations, parfois houleuses, et un sommet parisien qui aura tenu toutes ses promesses. Désormais, un nouveau défi s’impose à elles : convaincre les Calédoniens du bien-fondé de ce compromis politique, qui sera soumis au vote de la population en février 2026.
La tâche devrait s’avérer délicate. Au lendemain de sa signature, le nouvel accord soulève déjà de nombreuses critiques dans l’archipel, en provenance des deux camps. D’abord sur la forme. Alors que la délégation indépendantiste du Front de la libération nationale, kanak et socialiste (FLNKS) ne disposait d’aucun mandat pour signer un compromis, une partie des militants indépendantistes s’étonne de la liberté prise par leurs responsables. «On est sous le choc, dit Marcel Toyon, membre du parti Union calédonienne, principale composante du Front. On a répété qu’ils ne devaient rien signer.»
«Rupture fondamentale»
Au deuxième jour du sommet organisé à Bougival, les négociateurs du FLNKS avaient pourtant réaffi