Dans un monde idéalement organisé et démocratique (on en est loin), chaque habitant de cette planète devrait avoir au moins une demi-voix pour désigner les sénateurs, les représentants et le président américain. Nos vies à nous, pauvres Terriens, sont directement dépendantes des décisions prises à Washington et des choix stratégiques, monétaires, fiscaux, militaires, industriels, diplomatiques, mais aussi des jugements des tribunaux américains, des habitudes de consommation de la population américaine.
Dans le cadre de la globalisation, l’Amérique est, plus que jamais, l’élément cardinal, le mètre étalon de la marche du monde. La dette américaine, les taux d’intérêt américains, la monnaie américaine, l’armée américaine, le renseignement américain, l’industrie culturelle américaine, la justice extraterritoriale américaine depuis la Seconde Guerre mondiale exercent leur influence déterminante bien sûr ; le soft comme le hard power sont américains et l’éternel déclin de l’empire américain, tant annoncé, est une lubie anti-atlantiste, du wishful thinking souverainiste.
Conséquences néfastes
Au contraire, depuis la victoire de 1945 et le plan Marshall, beaucoup de Coca a coulé dans nos verres et ce n’est plus simplement la planète qui règle ses pas sur Washington, Hollywood ou la Silicon Valley, mais aussi l