«Ah, il est revenu ?» Valérie, 55 ans, agente hospitalière, croisée dans les rues d’Hautmont (Nord) ce samedi matin, tombe des nues. Elle ignorait que Sébastien Lecornu venait d’être renommé Premier ministre. Elle a une bouffée de colère : «C’est n’importe quoi. Macron, il fait vraiment ce qu’il veut.» Jusque-là, Valérie votait, mais elle n’est pas sûre de retourner aux urnes pour la présidentielle. Trop dégoûtée. «On vote pour des prunes. De toute façon, il y a de la tricherie», estime-t-elle. Son amie, Martine, 62 ans, longtemps mère au foyer, maintenant aidante pour ses parents vieillissants, explique : «Ça va trop vite pour les résultats, ils tombent trop tôt à la télé. Ils savent déjà qui c’est à l’avance.»
«Qu’est-ce qu’on aura de plus en votant»
Pourtant, Valérie n’est pas indifférente à la politique, elle est de toutes les actions organisées par la CGT à son travail. «On est de moins à moins à s’occuper des gens malades. Parfois, on est quatre pour brancarder tout l’hôpital», regrette-t-elle. «Ils ont des sous pour des conneries, alors qu’ils devraient déjà