Christian a ressorti le kit : une casquette RN et un polo floqué d’une photo de Marine Le Pen. Ce n’est pas parce que la cheffe de file de son parti a écopé d’une condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate (elle a fait appel) que le militant sera pris de démotivation : «Quarante-deux ans que je fais ça, je ne baisse jamais les bras», déclame cet ancien chauffeur de l’OGC Nice, le plus dynamique de la vingtaine de sympathisants réunis sur le parvis de la gare de Nice ce mercredi 2 avril, à midi. Ensemble, ils se relancent dans une distribution de tracts «juste pour soutenir Marine». L’opération est un peu timide. Christian est bien loin de son record : 200 affiches collées «en une heure et à vélo».
Le message pour ce regroupement est arrivé vers midi sur le groupe WhatsApp de Gabriel. Cet agent immobilier de 30 ans s’engage là dans son premier tractage. Il a voté Marine Le Pen «du début à la fin». Aujourd’hui, il ne «néglige pas la condamnation» – «Je ne conteste pas