Pour la première fois de sa carrière, Pascale Got, députée socialiste du Médoc, a tenu à mettre les choses au clair dans sa circonscription, en Gironde. «Si les propos dérapent à nouveau, je n’hésiterai pas à porter plainte.» C’était fin novembre, à Blanquefort, à l’occasion d’une réunion publique pour présenter son travail à l’Assemblée. Puis début décembre, à Lesparre-Médoc.
Peu de temps après son élection, l’élue a été la cible de commentaires agressifs et insultants. Des électeurs de l’ancien député RN, Grégoire de Fournas, ont manifesté avec virulence leur désappointement, notamment sur les réseaux : «Pute», «on va acheter du raticide pour te faire crever comme les rats.» «Je refuse que ce genre de comportements continuent à se banaliser», livre-t-elle. Son mari a depuis revêtu la casquette de vigie pour lui épargner la lecture de certains propos.
«Je fais aussi plus attention qu’avant à ce que je poste sur Internet. J’évite les publications où on lance des débats d’idées car je sais que ça peut partir à vau-l’eau. C’est assez frustrant», concède Pascale Got. La soci