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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Opposants et exilés algériens, voilà les vraies victimes des tensions entre Paris et Alger

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La crise entre la France et l'Algériedossier
Ceux qui ont fui les régimes de Bouteflika puis Tebboune se disent affligés par les instrumentalisations de la droite mais surtout des silences de la gauche divisée entre laïcs obsédés par le voile et intellectuels ou militants dans la minimisation, le déni ou (pire) l’instrumentalisation de l’influence islamiste en France.
Des manifestants algériens antigouvernementaux descendent dans les rues d'Alger, le 26 mars 2021. (Ryad Kramdi/AFP)
publié le 17 avril 2025 à 9h52

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Il s’appelle Meziane Abane, journaliste exilé en France, ancien d’Al Watan, le grand quotidien algérien et il regarde le cirque de la confrontation franco-algérienne avec une distance attristée. Trop d’enjeux intérieurs, trop de calculs cyniques et d’instrumentalisations de tous côtés. De la part du régime algérien, toujours prompt à dépeindre les élites gouvernementales et intellectuelles françaises comme obnubilées par la volonté de nuire à l’Algérie et de la part d’une fraction de la droite française toujours prompte à se présenter dans une posture valorisante de fermeté diplomatique vis-à-vis d’un pays d’émigration.

La critique de la France est le carburant réflexe, presque pavlovien pour toutes les forces politiques algériennes qui souhaitent obtenir de faciles succès de tribunes. Il y a aussi, sur le sol français, des «influenceurs» à la solde du régime d’Alger qui dézinguent, via leurs réseaux sociaux, les opposants au régime, Français d’origine algérienne ou Algériens habitants en France. Parmi ces derniers on trouve