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Libération
Récit

Opposition entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon : quarante ans que ça dure

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Six mois après les législatives anticipées, le chef de file des insoumis et l’ancien président rejouent la vieille partition qui les oppose et mettent en scène le face-à-face de gauches supposées irréconciliables.
François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste, et Jean-Luc Mélenchon, le 29 juin 2002 à Paris. (Philippe Wojazer/Reuters)
publié le 22 janvier 2025 à 20h34

Quelques mètres les séparent ce mardi 14 janvier à l’Assemblée. En réunion de groupe avec les députés socialistes, François Hollande tente de convaincre ses collègues de ne pas voter la motion de censure contre François Bayrou. Certes, sa déclaration de politique générale a déçu quelques instants plus tôt. Mais faut-il prendre le risque de rompre les discussions, alors que le PS a engagé des négociations avec le gouvernement ? En fermant la porte, ne poussent-ils pas le Premier ministre dans les bras du Rassemblement national ? Dans sa circonscription, c’est une demande de stabilité qu’il entend, pas de révolution.

Un peu plus loin, dans le bureau du groupe LFI, Jean-Luc Mélenchon est entouré de journalistes. Désormais sans mandat, l’insoumis a pris l’habitude de venir au Palais-Bourbon quand il sent l’odeur de la poudre. Six mois après la dissolution, la vie politique chancelle encore. Ne l’a-t-il pas prédit ? Si François Bayrou était balayé, quelle autre issue que la démission