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Enquête

«Organisation zéro» : dans le Nord, les inquiétants projets de très jeunes néonazis

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Ce groupe d’une vingtaine de membres parfois mineurs, dont «Libération» a pu consulter des échanges privés, commet des dégradations, planifie des agressions et se documente sur la fabrication d’armes létales.
Manifestation du groupe néofasciste français Comité du 9 mai à Paris le 11 mai. (Miguel Medina/AFP)
publié le 8 juin 2024 à 10h30

Ils s’échangent des manuels de fabrication d’explosifs ou de silencieux pour armes à feu. Et, abreuvés de la propagande des influenceurs d’extrême droite et de certains politiques, cultivent le fantasme d’une guerre raciale qui viendrait. A Lille, un nouveau groupuscule d’extrême droite monte en puissance. Selon les informations de Libération, la bande, qui se faisait d’abord appeler «Organisation zéro» et désormais «Les lions des Flandres», rassemble une vingtaine de jeunes militants, pour certains mineurs. Ces radicaux revendiquent en ligne des attaques contre des locaux de gauche et s’échangent des manuels de parfaits petits terroristes. Ils s’organisent aussi pour mettre sur pied agressions et guet-apens.

Paris, le 11 mai. En marge de la manifestation des néofascistes français du Comité du 9 mai, une démonstration de force organisée par le GUD, un militant d’Organisation zéro approche incognito le député insoumis Louis Boyard. «Il m’a abordé tout sourire», se souvient l’élu, «il m’a demandé une photo comme le font beaucoup de jeunes». Le but est de piéger le député comm