Ils s’échangent des manuels de fabrication d’explosifs ou de silencieux pour armes à feu. Et, abreuvés de la propagande des influenceurs d’extrême droite et de certains politiques, cultivent le fantasme d’une guerre raciale qui viendrait. A Lille, un nouveau groupuscule d’extrême droite monte en puissance. Selon les informations de Libération, la bande, qui se faisait d’abord appeler «Organisation zéro» et désormais «Les lions des Flandres», rassemble une vingtaine de jeunes militants, pour certains mineurs. Ces radicaux revendiquent en ligne des attaques contre des locaux de gauche et s’échangent des manuels de parfaits petits terroristes. Ils s’organisent aussi pour mettre sur pied agressions et guet-apens.
Paris, le 11 mai. En marge de la manifestation des néofascistes français du Comité du 9 mai, une démonstration de force organisée par le GUD, un militant d’Organisation zéro approche incognito le député insoumis Louis Boyard. «Il m’a abordé tout sourire», se souvient l’élu, «il m’a demandé une photo comme le font beaucoup de jeunes». Le but est de piéger le député comm