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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Oui au cumul d’un mandat et de la «vraie vie»

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Cumul des mandatsdossier
Députés, sénateurs, ministres, si vous pensez que vous avez du temps, soyez membres de l’association des parents d’élèves, faites de l’aide au devoir, distribuez des repas aux Restos du cœur ou faites des maraudes avec la Croix-Rouge.
Au congrès des maires de France, à Paris le 19 novembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 17 décembre 2024 à 12h27

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C’est une petite mode rétro, en ce moment, un argument en vogue chez les élus et chez les commentateurs – dont je suis – qui ont connu l’ancien monde, celui des Gargantua du pouvoir, des grands élus, des grandes personnalités, des voraces de talents, des monstres locaux et nationaux. Cette vielle idée neuve, la voici : il faut revenir sur le non-cumul des mandats. La figure du ministre de l’Intérieur-maire de Marseille, du député-maire, du sénateur-maire, du président de région-sénateur ou du président de conseil général (aujourd’hui «départemental») a disparu à la faveur des lois successives pour réduire les possibilités de cumuler les mandats.

Avant 1985, il n’y avait pas de limites. On pouvait tout cumuler, tout empiler sans vergogne. C’était l’époque des barons potentats archicumulards. Le summum de l’accumulation de titres, fonctions et indemnités fut sans doute atteint par Jacques Chirac, célèbre pour son appétit gigantesque en toutes choses. Jugez plutôt : en 1979, Jacques Chirac était maire de Paris, président du Conseil général de Corrèze (donc il était à la t