Alain Soral ne serait pas «seulement» un antisémite. C’est un autre volet de l’épais dossier d’enquête, que Libé a pu consulter, qui a mené un juge d’instruction à décider, fin novembre, de renvoyer le sexagénaire devant un tribunal correctionnel – à une date qui reste à fixer. Pour avoir diffusé en ligne pendant la pandémie de Covid-19 une diatribe aux relents insurrectionnels où il appelait à «s’armer» pour la «guerre» contre les Juifs, ces «parasites pervers prédateurs satanistes», cet influenceur d’extrême droite est poursuivi pour «provocation publique non suivie d’effet» à «porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation». Au terme des investigations ont aussi été retenus les chefs d’injure publique raciste et de provocation publique à la haine raciale, en récidive. Des délits pour lesquels ne sont pas visés ses seuls propos antisémites, donc.
Enquête (3/4)
«Les Roms, au même titre que les racailles, ont une utilité sociale comme tous les animaux dans l’échelle de l’évolution», affirmait un texte publié sur le site d’Alain Soral, Egalité et Réconciliation, le 24 m