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Le billet de Thomas Legrand

Pacte de non-censure : il faut que la gauche débloque

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En négociant avec François Bayrou, il ne s’agit pas pour le PS, Les Ecologistes et le PCF d’obtenir le grand soir, mais d’éviter une alliance droite-extrême droite ou de nouvelles législatives avec le RN en position de force.
Marine Tondelier, Fabien Roussel et Olivier Faure à Paris, le 14 juin 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 10 janvier 2025 à 18h13

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Il ne s’agit pas, pour la gauche ou pour le gouvernement, de trouver des compromis. La société politique française dans son ensemble, élus, commentateurs, est toujours shootée à la culture d’affrontement, alors que toutes les enquêtes d’opinion montrent que les Français, dans leur très grande majorité, aimeraient que des forces politiques puissent s’entendre pour faire des pas les uns vers les autres afin de trouver des majorités vraiment plurielles sur la base de compromis programmatiques.

Pour qu’il en soit ainsi, encore aurait-il fallu que le Parlement fût élu à la proportionnelle, c’est-à-dire selon une méthode qui aboutit à ce que chaque mouvement politique soit convaincu – puisqu’il est acquis que la bipolarisation a vécu – qu’il lui est impossible d’avoir la majorité seul. Dès lors, chaque mouvement saurait qu’il ne concourt pas aux élections pour appliquer son programme, mais pour que, plus modestement (et plus démocratiquement), son programme, s’il arrive en tête, soit la base sur laquelle se bâtira le futur compromis.

Assurer sa longévité

Mais il n’en est pas ainsi et le gouvernement, né après une première motion de censure depuis les dernières législatives, n’a pas l’assise parlementaire nécessaire pour se suffire à lui-même. Michel Barnier avait décidé de dealer sa survie avec le R