Les insoumis reviennent à la campagne. Après un peu plus de quatre mois à ferrailler contre la politique du gouvernement à l’Assemblée nationale, La France insoumise (LFI) et ses élus vont retrouver les joies des déplacements et des meetings aux quatre coins de la France. Jeudi dernier, les figures du mouvement ont déclenché devant la presse leur campagne «contre la vie chère» pour faire entendre leurs propositions sur le pouvoir d’achat. L’opération est lancée dans un moment bien particulier «marqué par l’explosion des prix, […], par l’inaction face à l’aggravation de la crise climatique et une difficulté institutionnelle avec un gouvernement minoritaire à l’Assemblée nationale», expliquait le député Manuel Bompard devant la presse.
A travers cette nouvelle séquence, les insoumis veulent surtout se tenir prêts pour une autre campagne : celle qui suivrait une possible dissolution de l’Assemblée nationale. Compte tenu de la nouvelle donne au Palais-Bourbon, où Emmanuel Macron n’a plus qu’une majorité relative, Jean-Luc Mélenchon a toujours théorisé qu’il ne pourrait en être autrement. «Voyez son état six mois seulement après avoir été réélu ? Vous imaginez cinq ans comme ça ?» répétait le leader insoumis dans Ouest-France à la mi-octobre. Emmanuel Macron a lui même brandi cette menace, censée effrayer surtout Les Républicains (LR) mais aussi les plus remuantes de ses propres troupes, parfois tentées de jouer le rapport de force avec le gouvernement au cour