Hiver 2017, en pleine campagne présidentielle, Florian Philippot, alors numéro 2 du Front national, et d’autres huiles du parti se rendent à un banquet dans la salle des fêtes d’un village de la Somme, pour présenter le futur candidat aux législatives du coin. Ce n’est autre que l’acteur Franck de Lapersonne, parachuté depuis Paris, qui dort à l’hôtel, et doit s’inventer dans ses discours d’obscurs liens indirects avec la Picardie. Au milieu des festivités, le militant local Bastien Régnier, d’ordinaire d’un enthousiasme à toute épreuve, affiche une mine dépitée. La scène est issue du documentaire la Cravate, d’Etienne Chaillou et Mathias Théry, sorti en 2020, et qui aborde notamment les difficultés des petites mains actives sur le terrain au quotidien, à faire leur trou dans les arcanes du parti d’extrême droite.
Le Rassemblement national qui revendique dans l’article 1er de ses statuts de défendre le «gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple», et