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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Parlementaires, une année 2023 moins conne s’il vous plaît

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On peut rêver d’avoir l’année prochaine une gauche et une droite qui votent en fonction de leurs convictions et non de raisons politiciennes. Rêver d’un gouvernement qui mette au placard son 49.3.
L'Assemblée nationale en travaux le 11 novembre, au sens propre comme au figuré. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 20 décembre 2022 à 8h30

Et si le Parlement décidait que l’année 2023 serait une année moins conne ? On peut toujours rêver. En quoi consiste une année parlementaire moins conne ? Ou disons plus raisonnable. Ce serait une année parlementaire au cours de laquelle chaque groupe, chaque député de l’opposition vote pour les textes qui lui semblent aller dans le bon sens et vote contre ceux qui ne sont pas, de son point de vue, acceptables ou ne servent à rien.

On a un peu l’impression, en évoquant une telle révolution, de proposer de mettre un bonnet quand il fait froid et de réserver les tongs aux mois d’été. Dans cette optique, la gauche – toute la gauche – qui prône une augmentation de la part du renouvelable dans le mix énergétique, devrait voter pour le projet de loi présenté par le gouvernement pour faciliter notamment l’implantation des éoliennes. La gauche est divisée. Les écologistes et les socialistes s’apprêtent à approuver le texte ou à s’abstenir, les insoumis (c’est marqué dessus) sont insoumis alors ils voteront contre. Au mieux ils s’abstiendront. Personne ne verra une soumission dans cet accord ponctuel, actif ou passif, du PS et d’EE-LV avec la majorité. Simplement une cohérence. Le texte devrait passer puisqu’il suffit à Elisabeth Borne d’obtenir une trentaine d’abstentions de l’opposition pour avoir une majorité de circ