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Législatives

Parmi les «brebis galeuses» du RN, des candidats racistes entre «guerre ethnique» et réhabilitation des races

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Plusieurs dizaines de candidats du Rassemblement national aux législatives ont été épinglés ces dernières semaines notamment pour des propos et des prises de position racistes et xénophobes. Si ces propos embarrassent le parti d’extrême droite, très peu ont pourtant été sanctionnés ou désinvestis.
Les candidats Rassemblement national Florence Joubert, Stéphanie Alarcon et Christophe Bentz ont tenu des propos racistes. (Photos DR et AFP)
publié le 4 juillet 2024 à 21h48

Ils sont des dizaines. A traiter les gens de «bogmoules» sur Twitter (un ersatz de l’infâme insulte raciste «bougnoules»). A clamer que «toutes les civilisations ne se valent pas». A crier à «l’Afrique» dès qu’une photo montre un peu trop de gens de couleur à leur goût. A accuser de traîtrise les binationaux, surtout certains…

Jordan Bardella a beau tenter de faire croire à un phénomène limité à «deux, trois» personnalités investies par le RN et prétendre ne pas avoir «la main qui tremble» quand il s’agit de les sanctionner, la réalité est que ces dernières semaines des dizaines de candidats du parti ont été épinglés par la presse. Nous en avions dénombré un total de 70 avant le premier tour. Plus d’une vingtaine d’autres ont été repérés depuis dimanche soir et de nouveaux semblent apparaître chaque jour. Une infime minorité a été sanctionnée.

«Qu’il aille traitre la chèvre»

La «carte d’identité» d’un «Arabe» ne serait «qu’un vulgaire chiffon, un ticket universel de “rationnement” pour profiter du système qui le maintient sous perfusion» éructait par exemple Florence Joubert sur X (anciennement Twitter) en 2020. Cette quinquagénaire est candidate RN dans la 3e circonscription de la Dordogne mais aussi conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine et la patronne du parti dans