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Partage des richesses : Bruno Le Maire vu de profit

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Bien qu’il ait récemment adouci sa ligne, le ministre de l’Economie et des Finances reste perçu comme un «élément de blocage» sur la question de la revalorisation des salaires et de la taxation des superprofits.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à Versailles, fin septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 1er décembre 2022 à 7h04

Touché par la grâce, ou forcé de prendre le train en marche ? Bruno Le Maire a poussé loin la conversion, allant jusqu’à se dépeindre, début novembre dans le Parisien, en «ardent défenseur d’un meilleur partage de la valeur». Le ministre de l’Economie appelait même la majorité à en faire son «grand chantier». Rebelote le 10 novembre, lorsqu’il a reçu à Bercy les membres Renaissance des commissions des finances et des affaires économiques de l’Assemblée pour leur exposer ses trois priorités : et hop, le partage de la valeur y figure au même rang que l’équilibre des comptes publics et la réindustrialisation. Et de prendre par la main le patron du parti présidentiel, Stéphane Séjourné, et le ministre du Travail et ex-socialiste, Olivier Dussopt, pour provoquer une convention sur le sujet en début d’année 2023, d’où pourraient sortir les contours d’un dividende salarié que l’eurodéputé Pascal Canfin vient d’esquisser pour Renaissance.

Ces derniers mois, pourtant, Le Maire passait pour hermétique au débat qui monte sur la répartition des richesses, trouvant arguments et combines pour tuer dans l’œuf les initiatives – même timi