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Il arrive qu’il y ait des miracles en politique : la fin du bail de François Bayrou à Matignon et la nomination de Sébastien Lecornu auront réussi à unir le PS. Une fois n’est pas coutume, les roses ont voté unanimement contre la confiance au Premier ministre et parlent d’une seule voix pour mettre désormais la pression sur son successeur. Une unité nationale illustrée par la rentrée politique de Carole Delga à Bram, dans l’Aude, le 27 septembre.
L’année dernière, après un psychodrame comme les socialistes en ont l’habitude, Olivier Faure avait boycotté le grand raout de la présidente d’Occitanie. Pas cette année. Le premier secrétaire du PS «sera bien à Bram», confirme-t-on dans le camp Delga. Il participera à un débat «sur l’avenir de la France», avec Raphaël Glucksmann (Place publique), Marine Tondelier (Les Ecologistes), Fabien Roussel (PCF) et Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche).
Est-ce le signe de la grande réconciliation entre le boss des roses et une de ses plus ferventes adversaires ? Pas tout à fait, même si le Canard enchaîné rapportait cette semaine des compliments qu’aurait faits Carole Delga envers Olivier Faure, qui a fini par rompre avec LFI, comme le réclamaient ses opposants internes. «Faure et le PS, c’est parfait maintenant, il est très bien, cela fonctionne très bien en ce moment», aurait-elle lâché. Démenti de l’entourage de celle qui s’imagine aussi un destin présidentiel : «Ces propos n’ont pas été tenus.» Et d’ajouter un sibyllin : «Delga est une femme constante. Elle pense ce qu’elle dit et elle dit ce qu’elle pense.»
Sous-entendu : Carole Delga n’est pas devenue soudainement la première fan d’Olivier Faure. Mais l’entêtement d’Emmanuel Macron à garder le pouvoir malgré sa défaite aux législatives 2024 a réussi à créer au PS une entente cordiale, du moins en apparence, pas vue depuis des lustres.