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Extrême droite

«Pas de casier pour être candidat RN» : Bardella savonne la planche de Marine Le Pen

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Enoncé par le président du RN, ce critère met dans l’embarras sa prédécesseure, sous la menace d’une condamnation dans l’affaire des assistants fictifs du parti. Maladresse ou mauvais coup ?
Jordan Bardella et Marine Le Pen à l'Elysée. 26 août. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 19 novembre 2024 à 11h10

Pour avancer en politique, il faut savoir tuer le père. Marine Le Pen l’a fait en 2015, symboliquement, en excluant son père du parti qu’il avait fondé. Jordan Bardella est-il en train de faire de même avec elle ? Lundi 18 novembre sur BFMTV, le président du RN a bien savonné la planche de sa mentore, qui, on l’espère, aura gardé son fameux «stoïcisme incandescent» en écoutant son successeur. Il était question de moralité en politique, un terrain toujours glissant. Après le feuilleton des candidats «brebis galeuses» durant les dernières législatives, Bardella a martelé qu’il faudra un casier judiciaire vierge pour être candidat du RN. «C’est une règle numéro 1 quand on veut être parlementaire de la République», a-t-il affirmé, et «c’est toujours la politique que nous avons suivie» – ce qui est parfaitement faux. Un exemple entre bien d’autres : le député RN du Var Frédéric Boccaletti, condamné en 2000 à un an de prison dont six mois ferme pour «violence en réunion avec arme».

«Il y aura un appel»

Quoi qu’il en soit, cette déclaration a de quoi contrarier Marine Le Pen. Non seulement l’ancienne présidente a déjà été condamnée de