«Moralement, c’est extrêmement compliqué.» Eddie Puyjalon l’a mauvaise. Le Mouvement de la ruralité (LMR) dont il assure la présidence, anciennement Chasse, pêche, nature et traditions, n’est pas représenté à l’Assemblée nationale. Pas une surprise mais un obstacle pour sa visibilité. Impossible de se rattraper dans l’immédiat : comme lors du précédent quinquennat, il n’y aura pas d’élections avant juin 2024 et les européennes, scrutin à la proportionnelle qui permet souvent aux petits partis de se montrer. Surtout depuis le retour de la circonscription unique en 2019. Pour ces formations politiques, c’est donc le retour de l’hiver médiatique. Le CSA, devenu Arcom, impose en effet aux chaînes de télévision et aux radios, durant les périodes d’élections, des règles d’équité puis d’égalité entre les différents candidats en termes de temps de parole. Une façon de garantir aux personnalités moins connues une certaine exposition.
«Il va falloir se creuser les méninges», anticipe Puyjalon qui n’avait pourtant pas non plus de candidat à la présidentielle. Lors des législatives de juin, LMR avait fait un choix incongru : présenter une autre Sandrine Rousseau face à… Sandrine Rousseau, l’écologiste, vainqueure dans la 9e circonscription de Paris. «C’est déplorable, mais ça montre qu’on a peu de solutions pour percer médiatiquement», commente le patron du parti. Désormais, Puyjalon veut «rendre le mouvement plus crédible». Un congrès aura lieu en novembre à