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Passe d’armes entre la préfète et un maire LR du Rhône sur la construction de logements sociaux

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Jugeant «particulièrement insuffisants» les résultats de Caluire-et-Cuire en matière de logement social, la préfecture a repris la main sur l’instruction des permis de construire des logements collectifs. Une décision qui mécontente l’édile Philippe Cochet, qui l’a fait savoir à sa façon.
Le maire LR de Caluire-et-Cuire, Philippe Cochet, en septembre 2016. (ANDBZ/Abaca)
par Maïté Darnault, correspondante à Lyon et Chez Pol
publié le 21 mars 2024 à 12h29

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«Il a les boules de s’être fait reprendre les compétences sur le logement social, cette histoire lui permet de se donner de l’importance», résume un observateur au sujet de Philippe Cochet, maire LR de Caluire-et-Cuire. Dans cette commune de 43 400 habitants de la banlieue cossue du nord de Lyon, la préfète du Rhône et d’Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a estimé que la construction de logements sociaux laissait fortement à désirer, avec des «résultats particulièrement insuffisants», inférieurs à 33 % des objectifs fixés. Alors la sanction est tombée le 1er janvier, comme dans six autres villes de la métropole lyonnaise : la préfecture a repris la main sur l’instruction des permis de construire de logements collectifs.

Depuis, Cochet, pilier de la droite locale qui fut député du Rhône durant quinze ans, ne décolère pas. Lundi 18 mars, au congrès de l’Association des maires du Rhône, qui s’est justement tenu à Caluire-et-Cuire, l’élu a adressé une dédicace acide à la haute fonctionnaire. «Je n’ai qu’un regret, c’est que les représentants de l’Etat n’étaient pas là. C’est dommage, parce qu’ils apprendraient beaucoup à venir lors de ce genre de réunions, a-t-il persiflé auprès de BFM TV.