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Libération
Enquête (3/4)

Petites mains, lieutenants et gros sous : autour d’Alain Soral, un système bien rodé

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Lors de la perquisition au domicile de l’écrivain antisémite menée en juillet 2020, les policiers ont saisi téléphones et matériels informatiques qui permettent de mettre en lumière le premier cercle qui gravite autour de lui.
Une affiche d'Egalité & Réconciliation à Paris en mai. Le groupe a été fondé en 2007 par Alain Soral. (RICCARDO MILANI/Hans Lucas via AFP)
publié le 17 décembre 2024 à 12h04

Lundi 11 mai 2020, 14h47. Le nom d’Alain Soral, président tout-puissant d’Egalité et Réconciliation, s’affiche sur le téléphone du webmaster du site internet du mouvement. C’est un SMS : «Je veux que tu me vires le premier commentaire du Périgourdin de Tel-Aviv !».

Ce texto, ainsi que de nombreux autres, a été extrait des téléphones de l’idéologue saisis en perquisition. Car, depuis 2020, la justice s’intéresse de très près à ses activités. Pour avoir appelé, dans des vidéos diffusées en ligne, à «s’armer» pour la «guerre» contre les «parasites pervers prédateurs satanistes» (les Juifs, dans le sabir soralien), il est poursuivi pour injure publique raciste et provocation publique à la haine raciale, en récidive. Ces propos aux allures d’appel à l’insurrection lui valent également d’être poursuivi pour «provocation publique non suivie d’effet» à «porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation». Un juge d’instruction a décidé de son renvoi devant un tribunal correctionnel à une date qui reste à déterminer, a révélé fin novembre Libé. C’est dans le cadre de ces investigations que