Lundi 11 mai 2020, 14h47. Le nom d’Alain Soral, président tout-puissant d’Egalité et Réconciliation, s’affiche sur le téléphone du webmaster du site internet du mouvement. C’est un SMS : «Je veux que tu me vires le premier commentaire du Périgourdin de Tel-Aviv !».
Ce texto, ainsi que de nombreux autres, a été extrait des téléphones de l’idéologue saisis en perquisition. Car, depuis 2020, la justice s’intéresse de très près à ses activités. Pour avoir appelé, dans des vidéos diffusées en ligne, à «s’armer» pour la «guerre» contre les «parasites pervers prédateurs satanistes» (les Juifs, dans le sabir soralien), il est poursuivi pour injure publique raciste et provocation publique à la haine raciale, en récidive. Ces propos aux allures d’appel à l’insurrection lui valent également d’être poursuivi pour «provocation publique non suivie d’effet» à «porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation». Un juge d’instruction a décidé de son renvoi devant un tribunal correctionnel à une date qui reste à déterminer, a révélé fin novembre Libé. C’est dans le cadre de ces investigations que