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Enquête

Petits arrangements, soupçons de détournement : les bonnes affaires de la «GUD connexion» avec le FN aux régionales de 2015

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De nouveaux éléments nourrissent les soupçons visant des prestataires du Front national lors de la campagne des régionales 2015 du FN. La justice enquête sur des détournements de fonds au préjudice de l’Etat.
Axel Loustau, ex-trésorier du microparti Jeanne, et Frédéric Chatillon, gudard à la tête du prestataire Riwal, tous deux proches de Marine Le Pen, le 18 septembre 2016 à Fréjus (Var). (Laurent Troude/Libération)
publié le 21 octobre 2024 à 8h00
Un droit de réponse du Rassemblement national ajouté le 15 novembre 2024 figure à la fin de cet article.

Il y a eu l’affaire des «kits de campagne», pour laquelle le RN a été définitivement condamné en juin 2024. Il y a le procès en cours sur les emplois fictifs d’assistants parlementaires d’eurodéputés du parti, dans lequel Marine Le Pen notamment joue gros. Y aura-t-il, aussi, l’affaire du financement de la campagne du FN pour les élections régionales de 2015 ? Grâce à des documents exclusifs, Libé est en mesure de révéler le rôle joué par la «GUD connexion», une nébuleuse de vétérans néofascistes reconverti dans les affaires, dans une autre affaire de potentielles surfacturations à l’occasion d’une campagne électorale.

Le dossier est au point mort depuis que le Monde a révélé, en 2016, l’ouverture d’une enquête préliminaire portant sur plusieurs millions d’euros de factures possiblement gonflées. De ces faits ressort aussi un nouvel acteur, passé jusqu’ici sous les radars. Un homme auquel toute la mouvance à la droite du RN a rendu un hommage aussi appuyé que discret :